Dommme

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Domme est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. Ancienne bastide médiévale, la commune était le chef-lieu du canton de Domme de 1790 à 2015. Elle fait partie de l’association Les Plus Beaux Villages de France.

Au sud-est du département de la Dordogne, en Périgord noir, la commune de Domme est, bordée au nord par la Dordogne qui y forme un important méandre, le « cingle de Montfort ».

Elle fait partie de l’association Les Plus Beaux Villages de France.

L’altitude minimale, 60 mètres, se trouve à l’ouest, là où la Dordogne quitte la commune pour servir de limite entre celles de Cénac-et-Saint-Julien et La Roque-Gageac. L’altitude maximale avec 302 ou 303 mètres est localisée à l’ouest de l’aérodrome de Sarlat – Domme.

La bastide de Domme, perchée sur une falaise à 210 mètres d’altitude, domine la Dordogne de plus de cent mètres. Elle n’offre pas le plan rectangulaire caractéristique des bastides, mais affecte la forme d’un trapèze. Les fortifications qui l’enserrent ont été adaptées dans leur tracé aux nécessités du terrain. Elle est traversée par la route départementale (RD) 49 et se situe, en distances orthodromiques, dix kilomètres au sud de Sarlat et quinze kilomètres au nord-ouest de Gourdon.

Le territoire communal est également desservi par les RD 46E, 46E3 et 50. Il est longé sur une centaine de mètres au nord-ouest par la RD 46.

Le sentier de grande randonnée GR 64 traverse le territoire communal d’ouest en est, sur environ sept kilomètres. Une variante, le GR 64A, dessert le nord de la commune, en direction de Vitrac sur environ quatre kilomètres.

Histoire

 
Domme, la halle du XVIIIe siècle.

La bastide fut fondée en 1281 par Philippe le Hardi sur un plateau à l’ouest duquel existait déjà un château, alors dans les mains de la famille de Gourdon. Domme possède deux places où se pratiquait le commerce : la place de la Halle et la place de la Rode. La cité commerçante organisait des foires et obtint le privilège de battre sa propre monnaie.

On a considéré longtemps qu’en 1307 la cité devint, lors de l’arrestation des Templiers, un lieu où soixante-dix d’entre eux furent emprisonnés. Ils venaient, disait-on, des diocèses de Périgueux, Cahors, Rodez, Bourges, Limoges, Clermont, Angoulême et Poitiers; et ils auraient laissé comme témoignage de leur passage la centaine de graffitis que l’on retrouve à la porte des Tours. On a dit à ce sujet et sans preuve que les Templiers usaient d’un code géométrique : l’octogone pour le Graal, le triangle surmonté d’une croix pour le Golgotha, le carré pour le Temple. Les cercles, eux, auraient symbolisé l’enfermement. On a dit aussi que des gravures à la symbolique assez proche furent retrouvées à Loches, Gisors et Chinon, ce qui est purement imaginaire. Leur authenticité pour ces trois sites est contestée par les spécialistes. En réalité, l’identification des graffiti de Domme et leur prétendue justification historique furent basées sur de faux relevés, imaginés par un faussaire aujourd’hui bien identifié, et des méthodes d’interprétation des images et des documents très fantaisistes sans aucun fondement scientifique.

Ultérieurement, durant la guerre de Cent Ans, la bastide devient un lieu convoité par les Anglais. La première prise de la cité par ces derniers date de 1347. À plusieurs reprises, elle change successivement de mains entre les deux camps rivaux jusqu’en 1437, date de son retour dans le domaine français.

De nouvelles tribulations attendent ce site durant les guerres de Religion. La bastide est prise en 1588 par Geoffroy de Vivans, capitaine protestant de la garnison de Castelnaud qui escalade, de nuit avec ses hommes, la falaise pour ouvrir les portes au corps principal de ses troupes. Toutefois, le succès des troupes catholiques fut tel qu’il dut céder la bastide dans laquelle il s’était retranché en 1592.

Le calme à peine revenu, la bastide dut faire face à une jacquerie des croquants en 1594 puis ultérieurement en 1637.

Domme a connu la prospérité au XVIIe siècle puis périclita, ce qui a facilité sa conservation jusqu’à nos jours.

 

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